Le goshuinchō, votre témoin de foi...
- Petit Prince Alex

- 28 juin 2023
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 22 août 2023
Le Japon, ses boutiques aux néons lumineux, son folklore et ses personnages animés qui prennent vie, sa culture culinaire à la recherche d'un sixième sens, mais surtout son spiritualisme autour des deux religions qui se synthétisent depuis des siècles, le Bouddhisme et le Shintoïsme. Des temples aux sanctuaires, peu savent en arrivant sur l'archipel qu'il est possible de garder une trace indélébile de son pèlerinage de foi à chaque passage dans un nouveau lieu de culte : le goshuinchō (御朱印帳), en recevant l'estampe du temple traversé, le goshuin (御朱印). Explications...

Le goshuinchō, c'est un carnet d'estampes que l'on peut acheter dans la plupart des temples de l'archipel, et dont le design de la couverture lui est propre, quand sa composition est unique à tous les modèles. Il s'ouvre et laisse deviner ses pages de papier washi comme un accordéon, que l'on peut donc lire dans un sens comme dans l'autre. En général, les deux sens de lecture ouvrent sur 50 pages vierges qui ne demandent qu'a recevoir une preuve de passage dans chaque temple du Japon.
Ci-contre, mon propre goshuinchō acheté à Nikko (péfecture de Tochigi) en Janvier 2023 dans le temple Shinto Tosho-Gu, marqué des estampes de mon périple.
Le carnet peut être acheté dans la plupart des temples, qu'il soit Shinto ou Bouddhiste, et aura sa propre couverture dédiée à la Divinité vénérée ou au lieu de culte présent, il est aussi possible d'en trouver certains au design saisonnier, mais cela reste plus courant pour les estampes que pour les carnets. Selon le modèle (qualité des détails, rareté, taille...), il faudra débourser entre ¥1500 et ¥5000, et chaque estampe coûtera quant à elle entre ¥300 et ¥2000.

Le sceau reçu peut être une simple feuille à coller dans son carnet, une feuille pliable qui recouvrira deux pages, ou calligraphié à la main par les moines du temple visité. Beaucoup de goshuin peuvent également être uniques à des matsuri en cours, aux dessins colorés et aux détails tressés ! Les festivals Japonais sont en effet la meilleure période pour marquer son carnet, mais attention, les temples ne délivrent alors qu'un nombre limité d'estampes stylisées des festivités en cours !

Véritable accessoire de vie pour les Japonais, peu de gaijin connaissent son existence en arrivant sur l'archipel. Pourtant, c'est un marqueur de foi et de passage rituel pour les autochtones qui peut en devenir également un souvenir personnel et unique à chaque personne traversant le paysage Nippon et désireux de suivre les rituels de spiritualité Japonais et ainsi mieux comprendre la foi, la place et le cheminement de la religion dans le coeur et l'histoire des Japonais et de leur merveilleux pays.
Au-dessus, le goshuin du temple Yasukuni-Jinja
de Tokyo en période de hanami. Une merveille !
Porteur de vertus protectrices par la preuve du passage de chacun dans un temple face aux kami, le goshuinchō et ses goshuin est une bénédiction dont le coeur est paraphé du nom de chaque lieu, de la date de chaque visite mais aussi de détails de chaque temple traversé.
Il n'est pas rare que les Japonais en possèdent plusieurs, un pour les sanctuaires Inari (dédié à la divinité Shinto de la montagne, dont l'archipel compte plus de 30 000 temples), un pour le pèlerinage des 88 temples de Shikoku... Une fois complété, le carnet devient un objet inestimable de collection à déplier et afficher chez soi, pour retracer son parcours de vie et de culte. En bref, un souvenir indispensable qui ouvre sur une même envie, finir par les collectionner tous...







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